Fils de vigneron, Eugène Weiss est né le 26 décembre 1858 à Ebersheim (au sud de Strasbourg, France). Peu avant la guerre Franco-Prussienne, Eugène Weiss quitte l’Alsace en compagnie de ses deux frères. Un périple qui les emmène en Europe centrale, en Angleterre, puis en Suisse. Lieu incontournable des becs sucrés où il fait la rencontre d’Emile Gerbeaud, pâtissier et confiseur renommé. Une rencontre qui change sa vie. Car c’est au cours de ce voyage en Suisse qu’il s’initie aux techniques de la confiserie, de l’art chocolatier et de la pâtisserie.
D’Emile Gerbeaud, ami et mentor, il va tout apprendre, aussi bien le commerce que l’art délicat du chocolat. En 1879, Emile Gerbeaud et Eugène Weiss s’installent à Saint-Etienne et ouvrent une pâtisserie-chocolaterie au 8 rue du Général Foy.
A ses débuts, Eugène Weiss est surtout reconnu pour ses talents de pâtissier. Jeune, il est bourré de talent. Très vite, la grande bourgeoisie stéphanoise devient sa clientèle fidèle. La famille Giron, qui possède le fleuron de l’industrie rubanière est séduite par sa créativité. C’est eux qui recommandent à Eugène de se spécialiser dans le chocolat.
Un conseil prémonitoire, car c’est dans le chocolat qu’Eugène trouve ses lettres noblesses et développe le potentiel de son talent. Le célèbre ruban qui décor avec élégance les boîtes depuis presque le début de Weiss, est certainement un hommage à cela.
Légende : Eugène Weiss, fondateur de Weiss
Eugène Weiss, une histoire de cabosse et de passion depuis 1882
Légende : Première chocolaterie Weiss
En 1882 Emile Gerbeaud se rend à Budapest ou il reprend le très célèbre café Kugler. Eugène crée alors la marque Weiss.
C’est la genèse d’Eugène Weiss, chocolatier novateur, à la créativité sans limite.
De ses racines de fils de vigneron, Eugène Weiss en a retiré sa passion pour l’alchimie du goût. Ce processus magique, qui permet la transformation du cacao en chocolat et des fruits secs en savoureux praliné.
Mais également, son art délicat de l’assemblage. Tel un Maître de chai, Eugène Weiss sélectionne les fèves de cacao aux profils aromatiques les plus prometteurs. Il joue avec les origines comme avec les cépages, pour créer des chocolats aux nouvelles harmonies, jouant avec les 5 sens.
L’art du chocolatier et celui du vigneron sont ainsi semblables. Tous deux doivent faire preuve d’un savoir-faire et d’une créativité exceptionnels pour que la magie ait lieu. Celle où le cacao transformé en chocolat devient, tel le raisin, un grand cru.
Weiss, l’art chocolatier français
Légende : La première boutique Weiss
Eugène Weiss est un artisan chocolatier d’exception. C’est aussi un entrepreneur hors pair. Et c’est ce qui le différencie des autres chocolatiers de l’époque. Les recettes de chocolats et pralinés du début du 20e siècle sont complexes. Elles demandent des compétences de haute technicité, que peu savent maîtriser. Eugène Weiss, s’affranchit de tous les codes. Il associe parfois plus de 10 crus différents dans une seule recette. Des recettes élaborées avec les meilleurs cacaos connus à l’époque.
À travers son art de l'assemblage, Eugène crée une signature aromatique unique, gage de haute qualité, qui séduit tous les amoureux de chocolats, les chefs, artisans et créateurs de gastronomie. La Maison Weiss fournit depuis 1882 les couvertures dont rêvent les maîtres chocolatiers. Déjà, à cette époque, Eugène Weiss cocrée ses recettes audacieuses avec et pour ses clients de tous métiers.
Parallèlement, Eugène Weiss fabrique ses propres bonbons de chocolats, tablettes et décors. Toute la fabrication, depuis la torréfaction jusqu’à l’obtention du précieux chocolat en couverture, est réalisée dans la chocolaterie de Saint-Étienne. Weiss s’impose donc comme couverturier, mais aussi comme chocolatier. Mais le talent d’Eugène Weiss ne s’arrête pas là. Véritable pionnier, il innove pour proposer continuellement de nouvelles expériences chocolatées.
Fidèle à son fondateur, la Maison revendique ces deux rôles complémentaires encore aujourd’hui. Un défi relevé avec finesse et audace.